22 décembre 2006

Le long du 17eme parallèle

A Gauche l Afrique, a droite, le Bresil au milieu douzes jours de solitude @@@@@@



Rencontre avec max un belge animalistique




Nous sommes la moitié de traverse et s'installe sur l'océan du subconscient un calme douteux.
Comme si le manque de stimulus extérieur était un trouble pour un cerveau habitué aux vagues déferlantes des désirs.
Il est à noter que ces dernières semaines furent une vrai gymnastique des idées et qu'après une lente décantation les parts de rêve et de réalité sont totalement dispersées?
Où se trouve maintenant mon état d'âme sur la surface sphérique de mes neurones ? Je n'en sais rien. Sur un point d'équilibre l'esprit peut basculer soudainement vers les pentes sucrées de l'oubli ou bien dans le courant sale d'une quête mystique de vérité.
L équipage triangulaire ressent en tout point du corps cet étrange vertige de espace infini. Etat fébrile, mal a la tête puis dans les organes. Je propose un massage des pieds, une relaxation active capable de remettre la pompe en route; l’effervescence de l'écume sera ma seule réponse. Il suffirait qu'un angle s'ouvre pour briser la rigidité de ce triangle trop parfait. Un de nous pourrait partir dans une improvisation quelconque, délirante pour chasser les tensions que le sevrage alcoolique imposé n’arrange pas vraiment d'ailleurs.
Je voudrais faire le pitre, me transformer en clown pour distraire cette torpeur qui nous alanguie; mais le sérieux qu'impose la mer et le manque de réactivité de mes partenaires m'interdit d'occuper trop d'espace sur cette étroite scène qu'est le pont d Emilie Morgan. Pas de coulisses ici, ni même de public pour s’évader. Cela doit vous paraître bien profond comme escapade et je vous inviterais volontiers, mes amis, à planer sur l’eau couvrant ces longues plaines abyssales avec pour seule liqueur votre propre exaltation. J'attend en tout cas de vous trouver de l’autre coté pour me rappeler de quoi nous sommes fait; voyageur de l’espace terre. Ce moment n'était qu'une minute sur treize jours de navigation, c'est le moment où j’ai le plus ressenti la "vacuité". Un grand moment, mini nirvana, sorte de doute jubilatoire. J espère avoir été clair,
pour tout commentaire insolent veuillez contacter le service des réclamations : tytoalba@no-log.org

Bonus:
"Seuls les êtres qui ne nourrissent pas un interminable étonnement devant l’infini peuvent se satisfaire de l'indigence des paysages illimités."

Auteur sud américain, bientôt la réf...

04 décembre 2006

Le Port de Mindelo



Merci de vos conseils dans lesquels je vous reconnais bien.

D’abord par bribes puis morceaux par morceau par morceau; je recollais les événements récents du petit monde des bateaux oublié depuis quatre jours. Nous étions maintenant six à chercher un captai alors que la rade de Mindelo n’avait jamais été aussi pleine de coques.
Deux bretons passent par l Afrique en quatre ailes et depuis peu bateaux stoppeurs, un portugais, un allemand et un anglais confronté a un captain mal luné composaient ce soir là, le tableau du quai du boulevard de la plage entouré des gardiens d’annexe toujours aussi sympas avec nous. Ce soir là, je croyais avoir trouvé un bateau, mais le cata de luxe est finalement parti sans moi et tout les autres ont trouvés leur place !! Avec l’aide d une hernie discale et de bateaux bricolés.

Enfin après deux jours de compostage et de turpitudes dans ma chambre de Chave de Ouro, laissant le cocon cap verdien m’enivrer et me retenir, je flaire une grosse proie sous mon bouchon. C’est vraiment un gros ventre !!
Je pense donc finalement traverser Mardi vers St Martin. L affaire conclue avec deux anglais plutôt cool dont le skipper est instructeur nautique devrait tenir ce matin, et c’est sur un ketch 60 pieds que je rejoindrais les caraïbes, le vent m’appelle et le voyage aussi même si mon paradis est par ici j’en ai senti les frissons.

J’en aurais vu des marins, les espèces les plus variées avec des comportements extrêmement différents dans une même espèce. Depuis mes observations dans le RER entre 1998 et 2003 j ‘avais jamais vu ça ! Tous les échelons de la société réunis au fil de l’eau, c’est magnifique au clair de lune !
Ils sont si différents que je soupçonne certain de pas savoir nager, d’autre peut être trop vieux pour ça. Et ces bambins en couche culotte qui se baladent sur tout les ponts suivis par des familles entières !
Ils sont tous parti pour des raisons différentes mais portent le même objectif leur « bateau thérapie » quête infini de la vérité qui est vrai et de l’absolu transcendantal, repos de l’âme ou du cœur, fuite ou retour.
Ils retournent un peu en enfance lorsque les tropiques les assomment de douceurs et qu’ il s’amuse avec leur joujou géant.

Vivent les marins les vrais !

Rdv, de l’autre coté