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Le Brésil, terre promise, immense aux fleuves infinis. Masse d’eau, de boue et de sable. Masse de gens, de formes et de couleurs mélangées et renouvelées mille milliard de fois. Dessin qui ondule le long du corps de l'anaconda, forme qui balance comme l'échine du jaguar tout au fond de l’Amazonie.
Point de concentration, cataracte de multiplication qui se dispute avec Manaus la plus grande forêt primaire du monde, Belem. Située tout au nord aux embouchures du fleuve, Belem est une ville moite, aux rues bordées d'immenses manguiers, aux senteurs acides de bois exotique. Le métissage des populations à produit une diversité extraordinaire avec une prédominance de traits indigènes sur les visages et le long des cheveux.
L’ ADN répliqué, brassé et polymérisé d’exprime dans une splendeur féminine boulversante. Dans cette chaleur humide, les voyageurs abrutis de laissent fasciner par leur beauté qui est une valeur nationale. Ils entreront inextricablement dans le jeu de séduction grâce aux habiles manoeuvres des créatures locales guidées par leurs lents désirs.
Je résisterais bien à la tentation et passerais de bon moment de rigolade avec Fernando et Carlos à l’hôtel Amazonas.
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Un pas de géant et quelques 700 km de bus me dépose a Sao Luis. Grande bourgade étouffée dans la chaleur tropical, ancienne capitale du sucre, Sao Luis possède un centre ancien pittoresque et animé. Situé dans une vaste lagune limoneuse qui se couvre à marée haute et apparaît comme un grand champ de boue lorsque la mer disparaît soudainement. J’y ferait la rencontre d’Edgar photographe talentueux qui m’offre son studio pour un performance de body painting qui n ‘aura jamais lieu ( les filles sont vraiment récalcitrante hihihi ).
-->Suite à ce tour de manège enchanté, je dois faire une pose nature près de la mer, et un nouveau pas astronomique m’envoi à Camocim. Voyage en bus accompagné d’un français qui partira à toute berzingue vers la plage touristique de Jericoacoara. Le laissant filer, je marque un temps en laissant mes affaires dans une posada de pêcheurs. Deux heures plus tard la rencontre avec un chauffeur de Buggie ( seul moyen de transport dans cet océan de sable ) me conduit a Tatajuba.
Liborio me laissera sa maison à peine finie mais accueillante dans laquelle je passerais deux jours méditatifs a parcourir la lagune et jouer avec le vent. Attiré par les bateaux à voile des pécheurs je réussirais a me hisser a bord au milieu de la passe et a naviguer avec eux sur le fleuve. L’endroit est somptueux, contrastes saisissant, dunes cristallines bordant ce continent infini, nuits noires. Liborio est le seul natif a posséder un maison sur le front de mer et il en est très fier, je suis là dans sa maison ou le souffle minéral passe au travers des murs. Il attendra que le voisin se branche pour jouir de l’électricité mais il y a l’eau courante. Je ne sais plus ce qu’est l’écotourisme en tout cas je fais quelques économies en restant loin de tout, sur ce no-mans-land où spéculent quelques gringos sans vraiment y croire. Venus ici plus par caprice que par intérêt, ils laisseront sûrement quelques cases abandonnées aux éléments sur cet improbable lieu de vie.
J’ai enfin rejoint Recife et mon pote Dove qui travaille dans le nord, il sera là dans une semaine ce qui me laisse le temps de découvrir Olinda et de chercher un bateau pour continuer l’aventure qui est devenue un peu trop terrestre.
Beijos